Il y a 40 ans sortait "L'Album Blanc"

Pour fêter cela, nous allons parler d'une chanson par jour de ce génial album des beatles. Merci au site macca-blog !

Commençons par la magnifique:
HAPPINESS IS A WARM GUN: John Lennon a décrit cette chanson comme "la vraie histoire du rock'n'roll".
Cette chanson se décompose en cinq parties distinctes :L'intro en mode mineur (" She's not a girl..."),une deuxième partie plus rock "She's well acquainted...', une section rock avec un nombre irrégulier de mesures (" I need a fix..."), une partie mélangeant des mesures en 3/4 et 7/4 ("Mother Superior..."), un final en doo-wop ("Happiness...") avec un pont en 6/8 ("When I hold you...") alors que Ringo frappe continuellement en 4/4 sans oublier une fausse fin et une conclusion chantée en voix de tête.
Cette chanson aura pris 15 heures pour l'enregistrement, 100 prises.
Paul McCartney a toujours dit que c'était sa chanson préférée sur l'album. Inspiré par la une d'un journal spécialisé dans les armes, ce titre fut écrit lors d'une soirée "stone" au cours de laquelle Derek Taylor eut la vision d'un match de football dans lequel les joueurs avaient des miroir sur leurs chaussures pour regarder sous les jupes des filles et avait trouvé cette formule argotique " donating to the National Trust" qui signifie "faire ses besoins".
Trois jours furent nécéssaires pour en venir à bout, entre le 23 et le 25 septembre 1968.

WHY DON'T WE DO IT IN THE ROAD? : Très court, très rude, très rock. Un titre qui eut le don d'énerver John Lennon.
Cette chanson qui tient en deux phrases est survenue à Paul alors que sa concentration lors d'une séance de méditation fut perturbée à Rishikesh par la vision de deux singes en train de copuler. Un moment de liberté spirituelle perturbée par une vision grivoise. Et ainsi est née cette chanson qui décrit "l'envie de baiser ou de chier" selon les dires de l'auteur.
C'est devenu une pierre d'achopement entre Lennon et McCartney lorsque ce dernier enregistra le titre seul, la batterie de Ringo étant ajoutée par la suite.
Dans une interview accordée quelques jours avant sa mort, John se disait encore meurtri par le fait que ce titre fut joué seul par Paul. McCartney s'est ensuite sérieusement demandé si la fin de la longue amitié entre les deux hommes ne s'était pas jouée à ce moment précis. Ce titre de 1 minute 40 serait donc la cause des disputes ?
En tout cas, McCartney hurle ce titre comme une bête furieuse, et tape sur son piano. En y ajoutant une guitare bluesy, on répète tout ça trois fois, on ajoute une voix de fausset dè que ça devient trop sérieux.Et on arrête tout ça à temps.C'est brillant. Un parfait mélange entre Benny Hill et Aretha Franklin. Pour les accros de Youtube, une excellentissime version de ce titre par les Grateful Dead est disponible.

Merci encore à Philou de Macca-blog !

Wa ça commençait bien !
Si je ne me trompe point il y a 30 chansons dans cet album et nous n'en avons eu que deux !
La suite please!

C'est curieux je ne me souviens pas qu'on ait eu le droit à la même chose avec Magical Mystery Tour l'année dernière...

WHILE MY GUITAR GENTLY WEEPS : La légende dit qu'un jour, George ouvrit au hasard un livre alors qu'il se trouvait dans la maison de ses parents, et que GENTLY WEEPS fut les deux premiers mots qu'il lut. C'est la première fois que les Beatles enregistraient sur un magnétophone huit pistes. La première prise fut mise en boîte le 25 juillet 1968 et il faudra 44 prises pour arriver à la version quasi-définitive de la chanson.Il manquait cependant un petit quelque chose. Dans la nuit du 3 septembre, George s'enferme seul dans un des studios Trident à Londres, et essaya de trouver le solo qui manquait à la chanson. Dans un ascenseur, quelques jours plus tard, George croisa Eric Clapton et lui proposa de venir jouer le solo de While my guitar. D'abord réticent, il finit par accepter, mais ne fut pas crédité sur la pochette, n'étant pas dans la même maison de disques que les Beatles. Dès que Eric entra en studio , les quatre Beatles furent affables et polis et aucune tension ne se fit jour. C'est à ce moment-là que Eric rencontra Pattie Boyd (alors la femme d'Harrison) qu'il l'épousera quelques années plus tard.

DEAR PRUDENCE : C'est probablement une des chansons les plus intemporelles des Beatles. Ce titre a une histoire désormais bien connue. Il est un hommage à Prudence Farrow ( soeur de Mia Farrow ), qui accompagnait les Beatles en Inde, mais qui pour parfaire l'enseignement prodigué par le Maharishi, restait cloîtrée dans sa chambre nuit et jour. Prudence déclarera plus tard:" Ils essayaient d'être gentils avec moi, mais je voulais juste qu'ils me foutent la paix. Je pense qu'il n'en avaient absolument rien à faire de la méditation ". Sur la version du disque, John McCartney, cousin de Paul participe aux claquements de main. Cette chanson fut enregistrée entre le 28 et 29 août 1968.
Dans le numéro d'Octobre 2008 de MOJO ( dont de larges extraits ont servi à Philou de Macca-blog pour élaborer ce dossier ), Noel Gallagher déclare ceci :
"Dear Prudence est un trésor caché. Ce putain de riff d'intro, les harmonies,c'est spirituel mais c'est une putain de musique de drogués. La nappe sonore est superbe, les claquements de main, génial. En gardant la basse, la voix et la batterie la chanson a une toute allure, mais tout ce qu'il y a autour, la structure descendante de la mélodie, tout ça fait que ça sonne tellement bien."

I'M SO TIRED : Ecrite à Rishikesh, alors que Lennon souffrait du décalage et du sevrage de drogues, ce titre écrit sous forme de swing, la terreur nocturne des couplets répondant à la colère émanant du refrain, surtout lorsque la voix se déchire sur " I'm going insane". Lennon règle son compte à Walter Raleigh qui introduisit la cigarette en Angleterre, et on pénètre dans les affres d'une âme tourmentée, sombre, imbibée du LSD absorbé en 1967 et de sa nouvelle addiction, l'héroïne, dont Lennon abuse depuis quelques mois, ce qui précipitera sans doute la fin de sa relation sans doute trop "pépère" avec Cynthia, pour celle plus tumultueuse, qu'il va engager avec Yoko Ono. La fin de la chanson est abrupte, c'est comme si le sommeil avait privé Lennon du don de parole.

ils disent quelque chose sur "paint it black"?
ah merde non, ça c'est sur "let it be".

et quid des choeurs de morrison sur "happiness..."?
le monde entier ne parle que de ça, il n'y a que les vieux irréductibles pour se voiler la face..!

Pour Morisson sur Happiness Is A Warm Gun, j'ai quelques doutes.
En revanche je confirme l'absence de Ringo sur Dear Prudence, c'est Paul qui fait chauffer les baguettes.

Morrison sur Happiness = légende.

Paul sur Dear Prudence ? Quelles sont tes sources ?

Tu ne veux pas plutôt parler de Back in USSR ?

BACK IN THE U.S.S.R : Un des plus célèbres morceaux d'ouverture de tous les temps. Il fut enregistré à un moment critique dans la vie du groupe puisque Ringo avait décidé de quitter les autres Beatles ne se sentant pas à l'aise, mis à l'écart, négligé.

Ringo :" Je suis parti parce que j'éprouvais deux sentiments. Celui de ne pas très bien jouer, celui que les trois autres étaient vraiment heureux et que j'étais un étranger. Je suis allé voir John. […] Je lui ai dit : « Je quitte le groupe parce que je ne joue pas bien. Parce que j'ai l'impression de ne pas être aimé, d'être exclu. Alors que vous êtes tellement proches tous les trois».John m'a répondu : « Je croyais que c'était vous trois qui étiez très liés ! » Je suis ensuite allé voir Paul et je lui ai dit la même chose. Paul m'a répondu « Je croyais que c'était vous trois ! » Je n'ai pas pris la peine d'aller voir George, j'ai dit : « Je pars en vacances ». J'ai pris les gosses et je suis parti pour la Sardaigne."
Ainsi Paul ne se fera pas prier pour enregistrer la partie de batterie de la chanson. A propos de ce titre voici ce qu'il déclare dans le magazine MOJO ( octobre 2008 ) : C'est en partie un hommage à la chanson Do It Again qui était numéro Un au moment où j'ai écrit ce titre. D'ailleurs Mike Love était avec nous à Rishikesh et on s'auto-encourageait à écrire des chansons. C'était un peu une compétition entre nous. Une autre partie de la chanson est aussi un hommage à Jerry Lee Lewis tandis que le titre est une référence directe à Chuck Berry. Apparemment il avait écrit ça pour rendre hommage aux soldats de la guerre du Vietnam qui rentraient au bercail.J'ai détourné ça, mais au départ ça devait être " Back To Siberia ".
Ce titre fut enregistré en deux jours, les 22 et 23 août 1968. Et c'est Lennon qui joue la basse, une basse à six cordes.

Mes sources sont Ian McDonald, repris sur http://en.wikipedia.org/wiki/Dear_Prudence.

Je confirme aussi Back in the USSR.

Toujours sans Ringo mais avec Dave Grohl : https://www.youtube.com/watch?v=ompP7-n5gw4&feature=related

Bravo Val !

Je te confirme que Dear Prudence a bien été enregistrée pendant l'absence de Ringo.

L'unique source valable concernant les cessions des Beatles est le livre "The Complete Beatles Chronicle" écrit par Mark Lewisohn. Je suis allé réviser cette source pour pouvoir m'assurer de cette information. La basse, la batterie et le piano sont joués par Paul.

Chapeau bas Monsieur Val !

"It is rumoured that Jim Morrison of the Doors was singing in the "Mothers who beer it jump the gun" section while visiting the studio at the date the section was recorded. Though he is not in records of recording sessions(which were very meticulous), many Beatles experts swear by it and believe he was not in the records because he was there very briefly."

n'empeche que moi je l'entend, c'est même ce qui donne tout le panache à cette chanson.

jsuis sure que vous avez des posters dans vos chambres les garçons ...

Uniquement des disques...
Mais carrière solo compris (dont Ringo et pas que les meilleurs) cela doit bien en faire 80...
J'ai un ami qui détient une collection de plus de 3 000 disques qui ont tous trait aux Beatles (pirates, reprises, featuring...).

Francis Heaulme?

Ouais ! Et puis c'est Ray Manzarek au piano sur Martha my Dear !
Sacré Glen !

jamais ray ne ce serait compromis sur une telle miaivrerie!

mièvrerie:cool-blue:

Millet veut Rory ?

bien joué doctor toto, j'ai fait un mix entre mièvre et niais, ce qui dans le cas de cette chanson est du pareil au même.

C'est vrai que Manzarek ne s'est jamais compromis. Contrairement à beaucoup d'autres, le line up originel des Doors ne s'est jamais reformé !

1 point pour toi, et je te remercie de ne pas avoir mentionné l'album juste après "american prayer"...quand eric serra rencontre miles davis, un des pires trucs jamais fait, pas loin de "ebony & evory".